Intervenants

18 novembre 2023

14:50 – 15:35

Amphithéâtre Painlevé

 

Stephane Sarrade

Stephane Sarrade est ingénieur Polytech Montpellier et Docteur Habilité en Génie des Procédés. Impliqué depuis de nombreuses années dans le développement de procédés pour la chimie verte, son domaine de recherche couvre l’utilisation des fluides supercritiques et celui des procédés membranaires. Il intègre le CEA en 1995 après son doctorat pour rapidement diriger des unités de recherche et développement à Pierrelatte, Marcoule et Saclay, dans les domaines du génie des procédés, de la chimie analytique et du traitement et du conditionnement des déchets nucléaires. Il préside depuis 2006 Innovation Fluides Supercritiques, une structure qui regroupe des laboratoires français et internationaux ainsi que des industriels impliqués dans les procédés durables. Actuellement Directeur de Recherche du CEA, Stéphane Sarrade est aussi Directeur des Programmes Energies au sein de la Direction des Energies. Cette direction pilote l’ensemble des programmes de R&D au CEA dans le domaine des énergies bas carbone : nucléaires et renouvelables. Plus de 2200 ingénieurs, chercheurs et techniciens du CEA sont impliqués au CEA dans ce domaine. Stéphane Sarrade est l’auteur de divers essais et ouvrages de vulgarisation scientifiques, primés et traduits dans différentes langues.

Conférence : Quel avenir serait désirable pour Homo energeticus ?

Canicules à répétition, sécheresses récurrentes, événements climatiques extrêmes, incendies catastrophiques… Chaque année qui passe annonce de nouveaux records funestes. Ce que la science nous apprend, c’est que les faits sont têtus et qu’une théorie pour expliquer un phénomène n’a pas de valeur tant qu’elle n’est pas validée par l’expérience. Le changement climatique est bien une réalité et ses conquences sont perceptibles. En réponse à cela, « sobriété » et « transition énergétique » reviennent de plus en plus souvent dans les discours politiques et médiatiques. Mais au-delà des mots, comment les sociétés modernes peuvent-elles relever les défis que pose la question de l’énergie ? Si nous entretenons une addiction à l’énergie depuis des millénaires, le bilan est aujourd’hui alarmant : c’est le secteur le plus polluant. Industrie, transports, logement, … nous devons revoir intégralement notre mode de vie. Pour freiner le réchauffement climatique, il devient urgent de décarboner nos usages, ce qui passe par une vision intégrée, impliquant la convergence entre les énergies renouvelables et le nucléaire. Déconsommation plutôt que décroissance, telle est la réponse à l’objectif zéro émissions nettes en 2050 fixé par l’ONU. Ainsi, en consommant moins et mieux, nous serons en mesure de réduire notre impact sur l’environnement.