Intervenants

 

Nicholas Ayache

Nicholas Ayache est directeur de recherche chez Inria, où il anime l’équipe de recherche EPIONE, dédiée au patient numérique et à la médecine numérique. Il est également directeur scientifique de l’Institut Interdisciplinaire d’Intelligence Artificielle 3IA Côte d’Azur basé à Nice Sophia-Antipolis. Ses recherches actuelles portent sur l’introduction d’algorithmes d’intelligence artificielle pour guider le diagnostic, le pronostic et la thérapie des patients à partir de leurs images médicales et de l’ensemble des données disponibles. Nicholas Ayache est membre de l’Académie des sciences depuis 2014 et membre libre de l’Académie nationale de chirurgie depuis 2017. En 2013-2014 il a été professeur invité au Collège de France où il a introduit un nouveau cours sur le « patient numérique personnalisé ». En 2007 il fut chercheur invité au MIT et Harvard (Boston). Il est membre de plusieurs conseils stratégiques en France et à l’étranger, et co-fondateur de 7 entreprises. Nicholas Ayache a reçu des prix prestigieux, notamment le International Steven Hoogendijk Award (2020), le Grand Prix de la Ville de Nice (2019), le Grand Prix Inria-Académie des sciences (2014), le grand prix Microsoft pour la recherche en Europe (2008, Royal Society et Académie des sciences), le prix des Sciences de l’Information de la Fondation EADS (2006).

Conférence : IA et imagerie médicale : la médecine numérique peut-elle remplacer les médecins ?

L’intelligence artificielle permet déjà d’interpréter certaines images médicales avec une précision comparable à celle de médecins spécialistes. Elle peut permettre de construire un jumeau numérique du patient à partir de ses images médicales et d’informations complémentaires disponibles (cliniques, biologiques, comportementales, environnementales, etc.). Ce jumeau numérique permet de guider le diagnostic, puis de simuler, optimiser et guider la thérapie. Les modèles mathématiques et biophysiques de l’anatomie et de la physiologie du vivant restent essentiels pour contraindre ces algorithmes de médecine numérique à fournir des résultats fiables et interprétables. La médecine numérique remplacera-t-elle prochainement la médecine humaine ?