Intervenants

 

Jean-François Clervoy

Astronaute français actif successivement du CNES (Centre national d’études spatiales, agence spatiale française) de la National Aeronautics and Space Administration (NASA, agence spatiale des États-Unis) et de l’Agence spatiale européenne (ESA) pendant 33 ans, Jean-François Clervoy est ingénieur général de l’armement en réserve, diplômé de l’École polytechnique, de l’École nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace et de l’École du personnel navigant d’essais et de réception. Il effectue trois missions à bord de la navette spatiale américaine, en 1994 pour étudier l’atmosphère, en 1997 pour ravitailler la station russe Mir et en 1999 pour réparer le télescope spatial Hubble. Il est président de la société Novespace qui organise les vols paraboliques en apesanteur. Jean-François Clervoy est aussi auteur, inventeur, et conférencier professionnel. Il est membre de plusieurs organisations œuvrant pour la promotion de l’exploration spatiale et pour la protection de la planète.

Table ronde : L’IA pourrait-elle prendre des décisions à la place des centres de contrôle ou de l’astronaute ?

Les astronautes doivent accorder une confiance totale à la programmation de leurs vols, qui inclut de nombreuses procédures d’autocontrôle pour se corriger elle-même, et des dispositifs d’alerte pour demander une intervention humaine. Nous assistons désormais à des vols entièrement automatisés avec des passagers-touristes sans compétence spécifique. L’intervention humaine est toujours possible, mais dans une certaine mesure seulement, en cas d’imprévu et l’intelligence humaine demeure alors assistée par l’IA. Les astronautes sont formés pour prendre éventuellement totalement le contrôle programmatique en cas d’accident majeur, tel qu’un incendie, une dépressurisation, une panne, le heurt d’un déchet spatial. Cela s’est déjà produit. Feraient-ils confiance aveuglément à une intelligence artificielle ?