Intervenants

 

Mat Chivers

L’artiste britannique Mat Chivers est né à Bristol, au Royaume-Uni, en 1973. Il a étudié la sculpture à la Nottingham Trent University, au Royaume-Uni, et à l’Escuela de Belles Arte, à Barcelone, en Espagne, de 1993 à 1996. Une longue période de voyages a suivi, au cours de laquelle il s’est formé aux pratiques de l’agriculture et de la construction durable en Europe. Il a ensuite fait un voyage en solitaire aux Indes et a vécu dans l’Himalaya. il est revenu au Royaume-Uni en 1999 et a créé un studio dans le sud-ouest de l’Angleterre. Il vit entre Totnes, au Royaume-Uni, et Montréal, au Canada. Dans son travail, il s’intéresse à certaines des relations entre la conscience humaine, l’écologie, les processus d’évolution et l’éthique, en mettant en contrepoint les approches analogiques traditionnelles de la fabrication et les technologies de pointe. Les collaborations avec des chercheurs et des organisations dans les domaines de la science et de la technologie sont au cœur de sa pratique de la sculpture, du dessin, du film et de la performance. Parmi ses principales expositions personnelles, citons Migrations à l’Arsenal d’art contemporain de Montréal, Canada et au Musée d’art de Joliette, Canada ; Harmonic Distortion au PM/AM, Londres, Royaume-Uni et Altered States à Hallmark House, Johannesburg, Afrique du Sud.

Conférence : Migrations : D’où venons-nous ? Où allons-nous ? et quel choix avons-nous ?

Dans cette présentation, l’artiste britannique Mat Chivers et Jean-François Belisle, directeur et conservateur en chef du Musée d’Art de Joliette, au Québec, donneront un aperçu de Migrations – un projet de sculpture développé pour le Musée d’Art de Joliette en collaboration avec Element AI. 1 480 empreintes de mains humaines ont été numérisées et les données 3D ont été utilisées pour entraîner une intelligence artificielle conçue spécialement pour le projet afin de comprendre les formes créées lorsque nous saisissons un morceau d’argile. L’IA a ensuite créé sa propre empreinte sur la base de cet apprentissage, générant un fichier qui a été utilisé pour programmer un robot afin qu’il découpe, dans la pierre, la forme de l’empreinte de la main imaginée par l’IA. La forme sculpturale qui en résulte est un objet composite constitué de morceaux d’un type de pierre appelé impactite, créé lorsqu’une météorite a frappé le Québec il y a 350 millions d’années. Une conversation suivra pour approfondir certains des thèmes explorés dans la sculpture, notamment le rôle d’une relation haptique avec le monde dans le processus d’évolution de l’homme, la migration de la conscience à travers les frontières matérielles, ainsi que l’agentisme et notre marge humaine créative dans le monde contemporain.