Intervenants

 

David Saint-Jacques

David Saint-Jacques est habité depuis toujours par un profond désir d’explorer le monde qui l’entoure. Avant de se joindre au programme spatial canadien en mai 2009, il a pratiqué la médecine familiale dans un village de l’Arctique canadien donnant sur la baie d’Hudson. Il a auparavant travaillé comme astrophysicien à Cambridge (Royaume-Uni), à Tokyo (Japon), à Hawaï (états-Unis) et à Montréal (Canada). Il a également été chargé d’enseignement clinique à la Faculté de médecine de l’Université McGill et ingénieur dans une PME québécoise. En tant que membre de l’équipe internationale d’astronautes, David Saint-Jacques a occupé notamment le poste de capcom (agent au sol assurant la liaison avec l’équipage en orbite) ainsi que diverses fonctions de planification et de soutien aux opérations au centre de contrôle de mission et au bureau des astronautes de la NASA. Le 3 décembre 2018, il s’est envolé pour la Station spatiale internationale à titre de d’ingénieur de bord et copilote du vaisseau Soyouz de la mission Expedition 58/59. Pendant son séjour de 204 jours à la Station, il a réalisé une série d’expériences scientifiques, de tâches de robotique et de démonstrations technologiques. David Saint-Jacques est devenu le quatrième astronaute de l’Agence spatiale canadienne à sortir dans l’espace et le premier à attraper un vaisseau-cargo avec le Canadarm2.

Table ronde : L’IA pourrait-elle prendre des décisions à la place des centres de contrôle ou de l’astronaute ?

Les astronautes doivent accorder une confiance totale à la programmation de leurs vols, qui inclut de nombreuses procédures d’autocontrôle pour se corriger elle-même, et des dispositifs d’alerte pour demander une intervention humaine. Nous assistons désormais à des vols entièrement automatisés avec des passagers-touristes sans compétence spécifique. L’intervention humaine est toujours possible, mais dans une certaine mesure seulement, en cas d’imprévu et l’intelligence humaine demeure alors assistée par l’IA. Les astronautes sont formés pour prendre éventuellement totalement le contrôle programmatique en cas d’accident majeur, tel qu’un incendie, une dépressurisation, une panne, le heurt d’un déchet spatial. Cela s’est déjà produit. Feraient-ils confiance aveuglément à une intelligence artificielle ?