Intervenants

 

Julie Payette

En tant qu’astronaute, 1992 à 2011, Julie Payette a effectué deux missions dans l’espace, a occupé pendant plusieurs années le poste de CAPCOM au Centre de contrôle des missions de la NASA et a été astronaute en chef pour l’Agence spatiale canadienne. Elle a ensuite contribué à l’élaboration de politiques publiques et à la promotion des sciences et des technologies. De 2011 à 2016, elle fut chercheuse au Woodrow Wilson Center à Washington DC et PDG du Centre des sciences de Montréal. Elle a également siégé à de nombreux conseils d’administration de sociétés publiques et d’organismes à but non lucratif, a été membre de la commission des femmes dans le sport du Comité international olympique et a produit des capsules de vulgarisation scientifique sur Radio-Canada. Julie Payette a été la 29e gouverneure générale du Canada de 2017 à 2021. Elle est membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec et de l’Académie internationale d’astronautique. Elle a obtenu un baccalauréat en génie électrique de l’Université McGill et une maîtrise en génie informatique de l’Université de Toronto. Julie Payette a reçu de nombreuses distinctions et détient 28 doctorats honorifiques. Elle est Chevalier de l’Ordre national du Québec et Compagnon de l’Ordre du Canada.

Table ronde : L’IA pourrait-elle prendre des décisions à la place des centres de contrôle ou de l’astronaute ?

Les astronautes doivent accorder une confiance totale à la programmation de leurs vols, qui inclut de nombreuses procédures d’autocontrôle pour se corriger elle-même, et des dispositifs d’alerte pour demander une intervention humaine. Nous assistons désormais à des vols entièrement automatisés avec des passagers-touristes sans compétence spécifique. L’intervention humaine est toujours possible, mais dans une certaine mesure seulement, en cas d’imprévu et l’intelligence humaine demeure alors assistée par l’IA. Les astronautes sont formés pour prendre éventuellement totalement le contrôle programmatique en cas d’accident majeur, tel qu’un incendie, une dépressurisation, une panne, le heurt d’un déchet spatial. Cela s’est déjà produit. Feraient-ils confiance aveuglément à une intelligence artificielle ?