Les intervenants

Valentin Baillard


Biographie

Durant ses études à l’école Centrale Paris (désormais CentraleSupélec), Valentin poursuit un travail de recherche de 3 ans en physique des plasmas appliquée à de futures technologies bas-carbone et intègre durant 6 mois la collaboration LIGO. Diplômé, il s’oriente vers la recherche plus abstraite en mathématiques fondamentales et est aujourd’hui en première année de doctorat en Probabilités à l’Université Paris-Sud et au CEA de Paris-Saclay. Son sujet porte sur l’étude des propriétés spectrales d’un certain type de matrices aléatoires, qui intéressent à la fois les mathématiciens et les physiciens théoriciens, mais aussi à terme l’industrie du machine learning ou des télécommunications. Passionné de sciences, il a coordonné en 2018 l’organisation d’un colloque scientifique étudiant de grande envergure (la première édition du Colloque Scientifique de CentraleSupélec, ou CS²), et anime durant son doctorat des ateliers scientifiques pour les élèves de primaire et collège à la Maison d’Initiation et de Sensibilisation aux Sciences (MISS) de Paris-Saclay. C’est aujourd’hui moins le contenu de la science que l’esprit critique et une approche philosophique de notre rapport à la connaissance qu’il cherche à démocratiser.

Conférence :  Peut-on créer sans hasard ?

L’élaboration d’un théorème mathématique ou la composition d’une œuvre musicale nécessitent-elles l’intervention du hasard ? A première vue, ce dernier ne semble avoir aucune place dans ces deux activités soumises à des règles bien précises qui requièrent une certaine rigueur. Ainsi, dans une démonstration mathématique, l’enchaînement des propositions ne semble pas pouvoir déroger aux règles de la logique, de même que dans un morceau de musique, l’enchaînement des notes ne semble pas pouvoir s’affranchir des règles de l’harmonie. On peut néanmoins penser que l’intuition du mathématicien ou l’inspiration du compositeur, par leur caractère imprévisible et subjectif, introduisent une part de hasard dans le processus de création. Mais l’intuition ou l’inspiration sont-elles véritablement les fruits du hasard ? Ne relèvent-t-elles pas plutôt d’une nécessité intérieure qui dépend entièrement de la vie du créateur ? Et que dire lorsque ces qualités sont attribuées non plus à un humain, mais à une machine ? Peut-on encore parler de création par exemple lorsqu’une intelligence artificielle réalise une œuvre d’art ? Six étudiants et étudiantes, venus de divers horizons scientifiques, littéraires et artistiques, tâcheront d’identifier le rôle du hasard – si tant est qu’il existe – dans le processus de création.