On y pense peu mais les unités de mesure sont omniprésentes dans notre quotidien. Hier comme aujourd’hui, les mesures sont au cœur de toutes les activités humaines. Dans une société à l’heure de la mondialisation, il est plus que jamais indispensable que les mesures soient reconnues et traçables au niveau international. Sport, médecine, commerce, industrie, environnement, aéronautique, intelligence artificielle, il n’y a pas d’activité humaine sans des mesures fiables et des unités universellement acceptées. Des laboratoires métrologiques de haute précision à la vie de tous les jours, comment se construit une mesure de précision ? Quels acteurs ? Quelles hypothèses partagées ? Quelles évolutions à venir ? Avec la transformation numérique, comment la mesure intègre-t-elle les nouveaux enjeux d’un monde en pleine transformation ?
La mobilité du futur constitue un défi majeur à relever. Il importe de préserver les savoirs et les expériences acquises depuis des décennies pour réussir une transition, une transition qui sera stratégique à l’échelle mondiale. Comment évaluer au plus juste quels seront nos besoins en mobilité ? A quelles énergies aurons-nous recours ? Comment concevrons-nous, avec quels outils industriels ? Quelles compétences, quelles expériences seront requises ? Quelles organisations ? Les défis géopolitiques et le changement climatique imposent des mutations d’envergure. La Grande Vitesse s’inscrira-t-elle en favorite ? Inspirera-t-elle les autres modes de transport, qu’ils soient terrestres, maritimes ou aériens ?
Inventer de nouveaux concepts pour élaborer des théories scientifiques ou philosophiques, imaginer d’autres systèmes politiques, bousculer des normes ou des traditions artistiques, ou même décider de s’en affranchir… Dans toute discipline, de la plus concrète à la plus abstraite, il est parfois nécessaire d’aller au-delà des principes que l’on croyait acquis, des doctrines établies et des anciennes hypothèses – voire de les abolir – afin de construire un nouvel édifice, au sens propre comme au sens figuré. De la rénovation des bâtiments à l’écriture d’un roman en passant par l’histoire de la médecine, des étudiants et des jeunes chercheurs aux spécialités variées tenteront d’expliquer comment ils sont amenés, au quotidien, à déconstruire leur objet ou leur méthode, afin de donner un nouveau souffle à leur recherche ou à leur activité créatrice.
Nous avons tous appris à opposer les couleurs sur un cercle. Les théoriciens les ont disposées sur des triangles, des sphères, des cubes. Découvrant peu à peu leur complexité selon d’innombrables paramètres (grandeur, saturation, fond, texture, supports, éclairages, mouvement, reflets, etc.) et mesurant leurs fréquences, nous avons envisagé d’autres typologies et modes d’identification (numérotation d’échantillons, chromatologie supposée universelle), puis avec le développement de l’informatique, des solides virtuels à cinq ou dix dimensions pour tenir compte de tous les déterminants. Cette quête de représentation visuelle des systèmes de couleurs est devenue si complexe, qu’elle n’est plus utilisable dans les usages sociaux (matières plastiques, carrosseries d’automobile, teintures textiles, crèmes et poudres de maquillage, etc.) Et c’est sans compter les significations symboliques des couleurs, les milieux de vie, les modes, qui varient selon les cultures et les époques. Nos imaginaires changent nos sensibilités chromatiques. Alors que faire pour maîtriser le langage des couleurs lorsqu’on est designer de mode, de mobilier, pour choisir la couleur des pilules pharmaceutiques, d’un immeuble d’habitation ?