Les intervenants

Simon Abkarian


Biographie

Simon Abkarian est né à Gonesse, Val d’Oise. À l’âge de neuf ans, il part pour Beyrouth. Il apprend les danses des pays du Caucase, s’initie à la cuisson des brochettes et à la guerre civile… À New York, il se forme dans l’institution Arménie Europe Centrale Antranik. À Los Angeles, un stage de masques de la commedia dell’arte dirigé par Georges Bigot lui ouvre les portes du Théâtre du Soleil. Il s’y révèlera sur une huitaine d’années dans ces fresques inoubliables orchestrées par Ariane Mnouchkine. Il met en scène Peines d’amour perdues de Shakespeare (1998), L’ultime chant de Troie d’après Eschyle, Euripide, Sénèque, Parouir Sevak (2000), Titus Andronicus de Shakespeare (2003), Projet Mata Hari : Exécution de Jean Bescos (2011). En 2008, il écrit et met en scène Pénélope ô Pénélope (prix du syndicat de la critique pour le meilleur texte théâtral). En 2012, il écrit et joue dans Ménélas Rebétiko Rapsodie et un an plus tard, écrit et met en scène Le dernier jour du jeûne. Tous ses textes sont publiés chez Actes-Sud papier. En 2017 il écrit et met en scène L’envol des cigognes, dernier volet de la trilogie après Pénélope ô Pénélope, et Le dernier jour du jeûne. En 2018, il prépare Printemps déchus, l’intégrale des trois pièces. Il dirige de nombreux stages pour acteurs, danseurs et musiciens. Au cinéma, il tourne avec Cédric Klapish, Marie Vermillard, Michel Deville, Xavier Durringer, Atom Egoyan, Jonathan Demme, Robert Kechichian, Serge Lepéron, Frédérique Balekdjian, Sophie Marceau, Thomas Vincent, Ronit et Shlomi Elkabetz, Jean-Pierre Sinapi, Sally Potter, Robert Guédiguian, Martin Campbell, Eric Barbier, Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, Karim Dridi, Philippe Haim, Jean-Michel Ribes, Hervé Hadmar, Gilles Banier.

Performance : TimeWorldNight

Et si on prenait l’œuvre d’Arnold Schoenberg au mot ? La nuit transfigurée, inspirée par le poème de Richard Dehmel ne serait-elle pas encore plus impressionnante si on n’avait que notre ouïe pour en recevoir la beauté ?
Après la lecture du poème dans un noir complet le spectateur entendrait le chef-d’œuvre de Schoenberg dans sa version pour sextuor à cordes joué dans une obscurité quasi totale. Cette mise en espace permettrait à l’auditeur d’avoir une nouvelle perception de la pièce.
Une création lumière évoquant la nuit habillerait la salle avec des couleurs sombres. Les musiciens présents ne seraient que voix et leur présence uniquement auditive.
Une expérience jamais faite car elle nécessite l’exécution de l’œuvre par cœur, sans partition ni pupitre par les six musiciens.
La nuit transfigurée est une œuvre qui a vu le jour au carrefour entre le romantisme germanique du XIXème siècle et le modernisme qu’ont établi Schoenberg et ses deux disciples, Berg et Webern.
Interprété par Sarah Dayan, Juliette Salmona, Corentin Bordelot, David Haroutunian, Pauline Bartissol, Sarah Chenaf. Lecture par Simon Abkarian. Lumières par Eric Michel.