Les intervenants

Eva Bertrand


Biographie

Après une licence d’histoire à Paris Sorbonne, Eva Bertrand a continué son cursus universitaire en relations internationales puis en master et doctorat de Sciences politiques à Science Po Paris. Spécialisée des questions d’urgence et sécurité dans l’espace Russie-CEI, elle a d’abord été consultante évaluatrice auprès des associations Secours catholique-Caritas pour leurs actions dans la CEI. Dans le même temps, elle rédigeait des articles pour le journal semestriel « Gare de l’Est ». A partir de 2014, elle a été chargée de cours à Sciences Po. En 2017, elle rejoint le Samusocial International pour prendre la direction du Samusocial Moskva en Russie. Il s’agit pour elle de mener à bien les actions d’échanges de pratiques et d’interventions auprès des patrouilles sociales de la municipalité de Moscou, développées sur le modèle « Samusocial », avec une attention particulière aux femmes en situation de grande exclusion, tout en assurant la promotion des expériences Samusocial dans d’autres régions de la fédération de Russie, mais aussi en développant des cycles de conférences auprès des universités et grandes écoles d’administration de Moscou.

Conférence : Peut-on concilier urgence et insertion ?

L’urgence sociale décrit une méthode de « l’aller vers » celles et ceux parmi les plus exclus, vivant en rue, qui ne demandent plus rien et qui sont dans l’incapacité d’aller vers les services d’aide. De l’urgence de la réponse aux besoins immédiats de ces personnes au temps long nécessaire à la mise en place d’un accompagnement individuel pour envisager des solutions de sorties de rue, de quel temps disposons-nous ? Les acteurs des Samusociaux nationaux et du Samusocial International doivent intervenir dans une temporalité adaptée à chaque individu, qui se heurte à des temporalités plus systémiques liées aux exigences de résultats, d’insertion, d’adéquation à des cadres normatifs et des politiques publiques éloignées des spécificités des personnes, enfants ou adultes, en situations d’exclusion. Comment aborder, alors, ces temps de l’urgence sociale ?