Les intervenants

Daniel Kunth


Biographie

Daniel Kunth est directeur de recherche émérite au CNRS. Il a effectué la plus grande partie de sa carrière à l’Institut d’astrophysique de Paris non sans avoir séjourné de nombreuses années à l’ESO (European Southern Observatory) au Chili, en Suisse, et à Caltech (Californie). Il a effectué de nombreuses missions auprès des plus grands télescopes et depuis 1991 a largement utilisé les instruments du télescope spatial Hubble. Son intérêt s’est porté sur l’étude de l’évolution et de la formation des galaxies. Il a proposé une approche originale permettant d’observer le rayonnement de l’hydrogène émis dans l’ultraviolet. Cette émission permet de sonder l’univers proche et lointain. En 1991, convaincu que l’accumulation des connaissances sans partage reste une activité vaine, il s’est investi dans la diffusion des connaissances et a été initiateur de la Nuit des étoiles. Son approche transversale met en œuvre des techniques et des disciplines variées : conférences, débats, participation à des rencontres art-science ou science-société, écriture de chroniques, livres, conception d’expositions, collaboration à des films…

Conférence : Peut-on vivre sans calendrier ?

En 1582, un changement de calendrier bouleversa les habitudes. Celui de Jules César, en vigueur depuis quinze siècles ne convenait plus. On observait un écart de 10 jours avec la date attendue du printemps et la situation ne pouvait qu’empirer. Le pape Grégoire XII décida alors de supprimer 10 jours du mois d’octobre 1582 ! Qu’en est-il aujourd’hui ? À l’heure des GPS contrôlés par un faisceau de satellite, nos montres oublient que la Terre ne tourne pas rond et notre calendrier semble figé dans le marbre. Il règle sans faille nos faits et gestes, codifie le passé, et préfigure notre avenir. Pourtant, le passage de l’an 2000 fut une source de crainte, due aux dysfonctionnements possibles de nos ordinateurs et marquait la fin d’un millénaire. Nous ne savons plus lire l’heure au soleil, et vivons dans une nouvelle dépendance. Certains souhaitent plus de lenteur et d’imprécision. Sommes-nous synchronisés avec notre calendrier ? Peut-on vivre sans ?