Les intervenants

Koichi Wakata


Biographie

Koichi Wakata a été sélectionné comme candidat astronaute par la National Space Development Agency of Japan en avril 1992. Il a occupé la fonction de chef de groupe d’astronautes de la Japan Aerospace Exploration Agency (JAXA) d’avril 2010 à juillet 2012. En octobre 2000, Koichi Wakata est devenu le premier astronaute japonais à participer à l’assemblage de la Station spatiale internationale (ISS) sur STS-92. En juillet 2006, il a été commandant de la dixième mission des opérations de la National Aeronautics and Space administration (NASA) dans des environnements extrêmes (NEEMO). De mars à juillet 2009, Koichi Wakata a été le premier membre d’équipage résident de l’ISS en provenance du Japon et a exercé les fonctions d’ingénieur de vol et d’officier scientifique JAXA dans les équipages des expéditions 18, 19 et 20, ainsi que la fonction de spécialiste de mission pour STS-119 et STS-127. Du 7 novembre 2013 au 14 mai 2014, Koichi Wakata a effectué son quatrième vol spatial et a servi en tant qu’ingénieur de vol sur le Soyouz TMA-11M et l’ISS Expedition 38, ainsi qu’en tant que commandant de l’ISS pour l’expédition 39. Le 9 mars 2014, il est devenu le premier commandant japonais de l’ISS. Il a passé 347 jours 8 heures 33 minutes dans l’espace couvrant quatre missions, établissant ainsi un record dans l’histoire des vols dans l’espace pour les japonais. En avril 2018, Koichi Wakata a été nommé vice-président de la JAXA et directeur général de la technologie des vols spatiaux habités.

Conférence : L’astronaute peut-il défier le temps ?

Le compte à rebours démarre très tôt. Au début des sélections pour devenir astronaute, plus tôt même, dès lors que l’idée d’un possible voyage hors de l’atmosphère traverse l’esprit du candidat. Tout s’enchaîne alors, étape par étape, succès après succès, jusqu’à l’ultime consécration où le prétendant fait partie de l’équipe, celle qui rassemble des êtres humains hors du commun, prêts à suivre l’entraînement pour une mission spatiale. De nombreux mois de préparation intensive, au programme minutieusement concocté, séparent encore le futur héros du départ. Il doit chaque jour tenir la cadence et même progresser. À sa mise en quarantaine, plus que quelques heures le séparent du décollage. Sur la rampe de lancement, recroquevillé dans son siège, il sera propulsé dans l’espace dans le délai imposé par la procédure de mise à feu. En moins de neuf minutes, il se déplacera à la vitesse orbitale de 28 000 km/h et effectuera 16 fois le tour du monde chaque jour qui passe. Sa véritable mission vient juste de démarrer. Qu’il s’agisse de veiller au bon fonctionnement des instruments, de les réparer, de mener à bien des expériences scientifiques, de communiquer avec le sol, d’échanger avec ses coéquipiers, de se déplacer, de faire du sport, de dormir ou de se nourrir, l’homme dans l’espace évolue à un certain rythme, le sien et celui qui lui est imposé. Même s’il est très occupé, son retour sur Terre, près de ceux qu’il aime peut parfois lui sembler lointain. À chacune de ces étapes, auxquelles l’on pourrait ajouter une sortie extravéhiculaire ou le trajet du retour, l’astronaute peut-il défier le temps ?