Les intervenants

Terry Virts


Biographie

Terry Virts a reçu une formation de pilote de chasse à l’École de l’air française en 1988 dans le cadre d’un programme d’échange avec l’académie de l’armée de l’air américaine. Il intègre une unité opérationnelle volant sur F-16 en 1992. Il est affecté en Corée et en Allemagne. En 1997, il intègre l’école des pilotes d’essais d’Embry-Riddle (États-Unis) et devient pilote d’essais à compter de 1999 jusqu’à sa sélection en tant qu’astronaute par la National Aeronautics and Space Administration (NASA) en 2000. Il a volé 3 000 heures sur 40 types d’avions. Virts est sélectionné astronaute en 2000 dans le 18e groupe d’astronautes de la NASA. Il effectue son premier vol spatial en février 2010 en tant que pilote de la navette spatiale Endeavour pour la mission STS-130. Terry Virts a participé aux expéditions 42/43, et a été commandant de l’expédition 43. Le 23 novembre 2014, il a décollé du cosmodrome de Baïkonour à bord du Soyouz TMA-15M russe, en compagnie de Samantha Cristoforetti (ESA) et Anton Shkaplerov (Roscosmos). Il est revenu sur Terre après 199 jours passés à bord de la Station spatiale internationale (ISS), le 11 juin 2015. Son retour était programmé pour mai 2015, mais à cause de la perte d’un module Progress, il a dû être reporté au 11 juin. Au cours de cette seconde mission, il a réalisé 3 sorties extravéhiculaires en compagnie de Barry Wilmore pour un total de 19 heures.

Conférence : L’astronaute peut-il défier le temps ?

Le compte à rebours démarre très tôt. Au début des sélections pour devenir astronaute, plus tôt même, dès lors que l’idée d’un possible voyage hors de l’atmosphère traverse l’esprit du candidat. Tout s’enchaîne alors, étape par étape, succès après succès, jusqu’à l’ultime consécration où le prétendant fait partie de l’équipe, celle qui rassemble des êtres humains hors du commun, prêts à suivre l’entraînement pour une mission spatiale. De nombreux mois de préparation intensive, au programme minutieusement concocté, séparent encore le futur héros du départ. Il doit chaque jour tenir la cadence et même progresser. À sa mise en quarantaine, plus que quelques heures le séparent du décollage. Sur la rampe de lancement, recroquevillé dans son siège, il sera propulsé dans l’espace dans le délai imposé par la procédure de mise à feu. En moins de neuf minutes, il se déplacera à la vitesse orbitale de 28 000 km/h et effectuera 16 fois le tour du monde chaque jour qui passe. Sa véritable mission vient juste de démarrer. Qu’il s’agisse de veiller au bon fonctionnement des instruments, de les réparer, de mener à bien des expériences scientifiques, de communiquer avec le sol, d’échanger avec ses coéquipiers, de se déplacer, de faire du sport, de dormir ou de se nourrir, l’homme dans l’espace évolue à un certain rythme, le sien et celui qui lui est imposé. Même s’il est très occupé, son retour sur Terre, près de ceux qu’il aime peut parfois lui sembler lointain. À chacune de ces étapes, auxquelles l’on pourrait ajouter une sortie extravéhiculaire ou le trajet du retour, l’astronaute peut-il défier le temps ?